Être coach, c'est parfois oser être un miroir à "trigger"
Cette semaine, j’ai reçu 3 messages profondément touchant d’anciennes clientes, quelques années après notre travail ensemble. Une d'entre elle, me disait à quel point les moments où je l’avais "trigger" étaient devenus des révélations précieuses. Elle me remerciait d’avoir été ce miroir solide et bienveillant, même dans l’inconfort. Ce genre de message me fait toujours chaud au cœur, parce que, soyons honnêtes, ce rôle de coach n’est pas toujours facile à porter.
"Merci d'avoir la sagesse de voir les 'triggers' comme quelque chose de positif. Merci de m'avoir donné cet exemple et d'incarner le courage d'une femme qui assume être un miroir des blessures des autres, tout en tenant ce rôle avec bienveillance. Merci, tu es une femme de lumière, et je t'aime profondément "
Dans mon rôle, je sais que je vais parfois "trigger" mes client·e·s. Toucher à des blessures inconscientes peut réveiller de grandes résistances. Mais avec le temps, j’ai compris que ces moments sont une vraie médecine. C’est souvent dans l’inconfort que les plus belles transformations prennent racine.
Certain·e·s client·e·s peuvent en sortir avec un goût amer, car ce n’est pas toujours évident à accepter. Mais d’autres reviennent, des mois ou même des années plus tard, pour me remercier d’avoir tenu mon rôle. Ils réalisent alors que derrière chaque "trigger" se cachait une profonde bienveillance. Ces messages me rappellent que, même si mon rôle peut sembler ingrat par moments, il est à un impact durable. Je ne suis pas parfaite comme humaine donc comme coach non plus, mais j’ose nommer l’invisible, briser des schémas et révéler des angles morts.
Parfois, en tant que coach, je dois aussi apprendre à respecter le rythme de chacun. Même si je vois que le client à déjà les outils et les connaissances, il peut ne pas être prêt à les intégrer ou les incarner pleinement. Il a alors besoin de temps et parfois de distance par rapport à moi. Faire face à son coach quand on n’est pas encore prêt peut être confrontant. Et dans ces moments-là, mon rôle est de laisser aller :
« I see you, I love you, but I let you go. »
Ce n’est pas toujours évident, parce qu’il arrive qu’on ne reçoive pas de feedback immédiat sur la qualité de notre accompagnement. Sur le coup, le travail peut les «trigger» et les challenger profondément. Pour certain, il faut du temps, parfois des années, pour qu’ils reviennent et confirme leurs appréciations de l’expérience. Et c’est là que je vois que l’espace que j’ai tenu pour eux portait ses fruits. Mais entre-temps, je choisis de faire confiance à leur chemin, car je sais profondément que dans chaque accompagnement, j'y mets tout mon amour, pour les propulser à l'atteinte des objectifs qui leur tiennent à coeur.
Il y a aussi ces éternelles victimes, qui préfèrent se plaindre et me demandent d’être leur sauveur·e sans jamais vouloir changer en faisant le travail intérieur nécessaire. Quand tu te plains de tes insatisfactions sans agir vers le changement, c’est un choix. Il y a toujours une intention positive qui te retient dans cette posture🌿
«What you not changing you choosing it »
Et puis, il y a aussi ce concept de résonance. En tant que coach, j’attire souvent des client·e·s qui portent les mêmes blessures que celles sur lesquelles j’ai déjà travaillées. Parfois, cela déclenche aussi des "triggers" en moi. C’est un miroir inversé, une invitation à évoluer ensemble. Là encore, je choisis de voir ces moments comme une médecine.
«Tous mes cleint.es sont aussi mes plus grands enseignants »
Coacher, c’est inspirer certain·e·s et "trigger" d’autres — et les deux sont une opportunité de croissance. Car au fond, ce n’est jamais à propos de moi, mais bien de leur propre chemin.
Merci à celles et ceux qui, aujourd’hui, voient la lumière derrière le miroir. 🌸